La diversité microbienne sur les surfaces intérieures d’un TGV

Un nettoyage efficace !
L’AEF a réalisé en partenariat avec l’INRA, dans le cadre d’un projet conduit avec Voyages, une étude afin de collecter et d’analyser la diversité bactérienne présente sur les surfaces intérieures d’un TGV.
Cette étude constitue une première étape pour constituer une « empreinte génétique » de cette diversité bactérienne afin de pouvoir, à terme, identifier l’efficacité des différents types de nettoyage ainsi que l’évolution de cette microflore en fonction des différents usages au cours du cycle de vie des rames.
Pour réaliser cette étude, une méthode récente a été mise en œuvre, le séquençage haut débit afin de caractériser la diversité bactérienne présente sur les surfaces intérieures de différents points du train. Elle vise à séquencer et analyser l’ADN des bactéries présentes sur les surfaces, à les identifier, et à estimer leur abondance et leur diversité à l’aide de comparaisons des séquences obtenues avec des bases de données internationales.
C’est ainsi plus de 72 échantillons qui ont été prélevés et analysés au cours de cette campagne de mesures sur les sièges, tablettes, mains courantes des escaliers, rebords des lavabos, …
Les principales conclusions tirées de cette étude sont les suivantes :
- Les bactéries identifiées sont celles retrouvées habituellement dans les environnements intérieurs à forte exposition humaine. Deux grandes familles prédominent ainsi, les « Firmicutes » et les « Proteobacteries », et parmi celles-ci deux genres, les Streptococcus et Leunostoc. Ces genres ne semblent pas être liés à une contamination humaine directe mais à un bruit de fond microbien de l’environnement de la rame du train.
- Les valeurs les plus élevées sont obtenues « après voyage » et « avant nettoyage ». Le nettoyage se traduit sur la quasi-totalité des supports par des baisses de ces valeurs. Dans l’espace sanitaire (hors nurserie), où la microflore bactérienne associée à une contamination humaine de la zone sanitaire a été mise en évidence, une forte diminution est observée après le nettoyage.
Cette étude a permis de démontrer qu’il n’était pas nécessaire de mettre en place de surfaces antimicrobiennes à l’intérieur des TGV.
Comparaison de la diversité bactérienne pour les 20 genres dominants sur la poignée et barre de maintien