La Qualité de l’air intérieur, vers un air ambiant sain !
La prévention et la protection contre la propagation du coronavirus reposent largement sur le respect de quelques gestes barrières aujourd’hui bien connus (Port du masque, nettoyage des mains, ne pas se toucher le visage…). Un autre moyen est de plus en plus préconisé par les experts aujourd’hui : la ventilation.
En effet, en plus de la transmission par contact cutané et par les gouttelettes émises lors de la prise de parole, la toux…, la transmission par aérosols s’impose de plus en plus comme un des principaux modes de contamination du coronavirus. Contrairement aux gouttelettes qui sédimentent rapidement sur le sol du fait de leur masse, les aérosols, de très faible dimension (50 nm à 50 µm), peuvent rester de longues heures en suspension dans l’air. A l’instar des particules de la fumée de cigarettes, ces aérosols peuvent s’accumuler dans les espaces clos si la ventilation n’est pas suffisante et atteindre des concentrations importantes. Le renouvellement de l’air des locaux s’avère ainsi crucial pour lutter contre la propagation du virus en éliminant les particules virales infectieuses.
Réglementairement, cette ventilation peut être réalisée soit par aération (ou ventilation naturelle) par ouverture des fenêtres, soit par ventilation mécanique, le code du travail précisant les différentes contraintes à respecter.
Pour s’assurer d’un taux suffisant de renouvellement d’air, le suivi de la concentration en dioxyde de carbone (CO2) s’avère un excellent indicateur. Emis par la respiration des personnes, son accumulation indique un mauvais renouvellement et un risque d’accumulation des polluants, comme le coronavirus par exemple. Le Haut Conseil à la Santé Publique recommande ainsi que la teneur en CO2 ne dépasse pas 1000 ppm (0.1%) à l’intérieur d’un espace clos.
De manière générale, une concentration élevée en CO2 est le signe d’une mauvaise qualité de l’air intérieur (QAI) et s’accompagne d’un certain nombre de symptômes comme des maux de tête, de la fatigue, des vertiges, des manifestations allergiques et de l’asthme, voire même une somnolence. Des études montrent même une baisse importante de la productivité des salariés liée à la diminution des performances cognitives. Les sources de pollution peuvent être internes ou externes, comme dans le cas d’une contamination par une personne pénétrant dans une pièce pour les virus par exemple. Les polluants caractéristiques de l’air intérieur proviennent de nombreuses sources liées à l’émission de produits chimiques, présents dans les peintures, les moquettes, les parquets, le mobilier, les produits ménagers… Les plus courants sont des composés organiques volatils (COV) comme les aldhéydes, les hydrocarbures aromatiques (Benzène, Toluène, Xylène…) mais aussi des terpènes, des cétones, des particules fines… Il est important de souligner que nous passons plus de 80% de notre temps en moyenne dans des atmosphères intérieures.
Un diagnostic est donc important afin d’évaluer la qualité de l’air à l’intérieur des bureaux par exemple, d’identifier les éventuels polluants présents, de les quantifier, mais aussi, en cette période de pandémie, de s’assurer que les préconisations en termes de seuil de CO2 soient bien respectées. Les mesures permettent alors d’établir un diagnostic précis et de définir les préconisations visant à assainir l’air.