Remplissage manuel d’un réservoir de sable sur le matériel roulant
Présente à l’état naturel dans de nombreuses roches (grès, granit, sables,…), la silice cristalline peut être émise sous forme de poussières lors de nombreuses activités : renouvellement des voies et ballast, activités de sablage, maintenance des wagons utilisés en carrière, …
Au sein de la SNCF, 1554 agents (7,9% du personnel) étaient ainsi exposés aux poussières de silice en 2007, dont 1106 (soit 71,2%) pendant plus de 5 ans. Il s’agit notamment des agents d’entretien de la voie et des opérateurs de maintenance.
LE CAS DES SABLIERES
Le matériel roulant est soumis à diverses contraintes lors des circulations et à l’automne, la situation se complique lorsque les feuilles mortes et le temps humide diminuent l’adhérence roue-rail.
Pour remédier à ce problème, le matériel roulant est doté d’un dispositif destiné à augmenter l’adhérence roue-rail, la sablière. En effet, l’ajout de sable entre la roue et le rail permet de faciliter le démarrage d’un train en augmentant le coefficient de frottements et donc l’adhérence.
Cela est surtout utile lorsque le profil de voie est difficile ou lorsque le rail est glissant (feuilles mortes, pluie, verglas, neige). Depuis la cabine, le mécanicien déclenche l’ouverture du réservoir et le sable descend jusqu’à la zone de contact entre le rail et la roue par gravité dans la descente de sablière.
Le sable utilisé dans les sablières est traité thermiquement à haute température pour être le moins humide possible et donc plus efficace. De ce fait, il n’est plus composé de silice amorphe (comme le sable des plages) mais de silice cristalline. Classée en catégorie 1 (cancérogène certain pour l’Homme) par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) depuis 1997, elle n’est cependant pas classée par l’UE mais dispose d’un statut particulier dans le Code du travail.
Cette substance comprend trois variétés : le quartz, la tridymite et la cristobalite disposant chacune d’une valeur limite d’exposition professionnelle réglementaire (VLEP). Le diamètre des poussières émises est inférieur à 5 µm (poussières dites « alvéolaires » possédant également une VLEP).
L’Agence d’Essai Ferroviaire (AEF), organisme accrédité pour les prélèvements de ce type de poussières, travaille sur ce sujet depuis de nombreuses années, notamment pour mesurer l’exposition aux poussières de silice cristalline émises lors du remplissage des sablières. Les résultats obtenus montrent une grande variabilité des concentrations de poussières dans l’air en fonction de plusieurs paramètres :
- Conditions environnementales : abattage des poussières en cas de pluie, vent soufflant la poussière émise vers les voies respiratoires de l’agent…
- Système de distribution : centrale de distribution avec pistolet muni ou non d’une aspiration localisée, utilisation de sacs de sable (remplissage à l’épaule), réservoir situé sur un véhicule léger…
- Configuration et positionnement de la trappe de remplissage sur le matériel roulant : trappe en hauteur, système présentant un coude entrainant un reflux du sable vers l’extérieur…
Au-delà du port de l’EPI respiratoire (filtration P3) et parce qu’il est malaisé d’agir sur les conditions environnementales ainsi que les types de matériel roulant ferroviaire, il est recommandé de réduire les expositions des agents par une réflexion dès la conception des systèmes de distribution de sable. Cela passe notamment par l’intégration d’un système de captage à la source des poussières ou un capotage universel s’adaptant aux différents types de matériel roulant ferroviaire. L’efficacité des systèmes dans la prévention des expositions est par la suite vérifiée par le biais de mesures au poste de travail.
Cette substance comprend trois variétés : le quartz, la tridymite et la cristobalite disposant chacune d’une valeur limite d’exposition professionnelle réglementaire (VLEP). Le diamètre des poussières émises est inférieur à 5 µm (poussières dites « alvéolaires » possédant également une VLEP).
L’Agence d’Essai Ferroviaire (AEF), organisme accrédité pour les prélèvements de ce type de poussières, travaille sur ce sujet depuis de nombreuses années, notamment pour mesurer l’exposition aux poussières de silice cristalline émises lors du remplissage des sablières. Les résultats obtenus montrent une grande variabilité des concentrations de poussières dans l’air en fonction de plusieurs paramètres :
- Conditions environnementales : abattage des poussières en cas de pluie, vent soufflant la poussière émise vers les voies respiratoires de l’agent…
- Système de distribution : centrale de distribution avec pistolet muni ou non d’une aspiration localisée, utilisation de sacs de sable (remplissage à l’épaule), réservoir situé sur un véhicule léger…
- Configuration et positionnement de la trappe de remplissage sur le matériel roulant : trappe en hauteur, système présentant un coude entrainant un reflux du sable vers l’extérieur…
Au-delà du port de l’EPI respiratoire (filtration P3) et parce qu’il est malaisé d’agir sur les conditions environnementales ainsi que les types de matériel roulant ferroviaire, il est recommandé de réduire les expositions des agents par une réflexion dès la conception des systèmes de distribution de sable. Cela passe notamment par l’intégration d’un système de captage à la source des poussières ou un capotage universel s’adaptant aux différents types de matériel roulant ferroviaire. L’efficacité des systèmes dans la prévention des expositions est par la suite vérifiée par le biais de mesures au poste de travail.
Nuage de silice durant un remplissage de réservoir à sablière sur un matériel roulant