Détermination de l’acidité des huiles isolantes des transformateurs de puissance

Une nouvelle méthode d’analyse moins chère et plus sûre développée par l’AEF !

Les huiles isolantes mises en œuvre dans les transformateurs électriques peuvent se dégrader au cours du temps, ce qui provoque la formation de composés acides. Lors des opérations de maintenance en établissements, il est donc important de suivre la valeur d’acidité afin de s’assurer du bon fonctionnement des transformateurs sur le long terme.

Actuellement cette mesure se fait par dosage potentiométrique à l’aide d’un titrateur, méthode complexe qui nécessite la manipulation de produits chimiques dangereux.

Principaux inconvénients :

  • L’exposition potentielle des opérateurs aux produits chimiques
  • La mise à disposition d’une pièce équipée d’un système d’aspiration;
  • Un suivi métrologique régulier générant une indisponibilité de l’appareil durant plusieurs jours;
  • L’utilisation complexe de cette méthode a conduit à une externalisation de la mesure par un laboratoire tiers, ce qui en raison des délais d’analyse peut conduire à devoir reprogrammer la rame/engin si le critère d’acidité est non conforme.

L’AEF et l’Ingénieur Composant Clé (ICC) en charge de la maintenance des transformateurs présents sur nos engins ferroviaires ont effectué une étude pour identifier une nouvelle méthode de mesure par infrarouge plus sûre et plus rapide.

 

Cette méthode par spectrométrie à Infra Rouge a pour avantages :

  • La sécurité des opérateurs du fait de l’absence de produit chimique
  • Une analyse rapide réalisée en 2 minutes
  • Une absence de nécessité de suivi en métrologie
  • Un calibrage intégré et automatisé
  • Une interface simplifiée entièrement digitalisée

Cette méthode, entièrement validée par l’AEF, présente un retour sur investissement  particulièrement rapide. L’analyse étant réalisée directement sur site, la dépose du transformateur peut être réalisée immédiatement en cas de non-conformité, ce qui évite un retour ultérieur du train, toujours très coûteux, comme c’était le cas avec l’ancienne méthode.  Il suffit ainsi d’éviter 5 retours dans un Technicentre pour amortir l’appareil alors qu’une trentaine d’analyses non conformes sont réalisées chaque année.

Cette nouvelle méthode est déjà déployée en interne, dans de nombreux technicentres de maintenance, et le sera prochainement au sein de SNCF Réseau et chez notre homologue belge Forest.

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