La lettre du laboratoire de l'Agence d'Essai Ferroviare  - Le blog de l'AEF
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Qualité de l'air

Surveillance et réduction des micropolluants en sortie des Technicentres

Dans le cade de la « Politique de l’eau » mise en œuvre au sein de la SNCF depuis 2016,  qui pose les bases de la stratégie du groupe pour contribuer à la préservation de la ressource en eau, la Direction du Matériel, appuyée par l’AEF, a développé une démarche pour mettre en œuvre la réglementation applicable aux ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) en matière de rejets de substances dangereuses dans l’eau (réglementation RSDE). 

Dans un premier temps, 17 Technicentres (centres de maintenance) classés ICPE ont caractérisé les micropolluants dans les effluents en sortie de sites sous forme de surveillance initiale. Ces campagnes, qui se sont déroulées sur la période 2012-2015, se sont traduites par la recherche de 44 substances dont 11 qualifiées de Substances Dangereuses Prioritaires (avec objectif de suppression à l’horizon 2023-2028) et 12 qualifiées de Substances Prioritaires (avec objectif de réduction de 30% à l’horizon 2023-2028). 

Cette campagne a permis d’identifier les micropolluants d’intérêt à suivre dans les rejets. Pour cela, deux critères ont été choisis : l’occurrence (le nombre de fois où la substance a été quantifiée) et les concentrations des substances dans les rejets.

 Sur cette base, l’ensemble des 32 Technicentres soumis à Enregistrement ou Autorisation mesurent les 23 substances retenues.  Ces mesures seront comparées à celles de 2015 afin d’établir des  tendances d’évolution en fonction des modifications de procédés industriels.

L’origine et les sources potentielles de ces émissions sont également en cours d’investigation,  en lien avec plusieurs laboratoires reconnus, le LEESU (Laboratoire Eau Environnement Systèmes Urbains) pour les Alkylphenols, Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques et les Phtalates et le LPTC (Laboratoire de Physico- et Toxico-Chimie de l’environnement) pour les COV chlorés.

En 2020, ces travaux permettront aux technicentres d’établir la liste des micropolluants à suivre ou à abandonner. 

A l’échelle nationale, ces travaux permettent de définir le programme à horizon 2021 de suppression et de réduction de ces substances.

February 19, 2020by admin
Analyses Physico-chimiques, Qualité de l'eau

Les eaux n’ont plus de secret pour l’AEF

Des compétences et des équipements toujours plus performants pour l’analyse de la qualité de l’eau

Depuis plusieurs années, l’AEF accompagne les Technicentres de la SNCF pour assurer le suivi de la qualité des eaux potables et des eaux usées et s’assurer du respect des préconisations fixées par la réglementation environnementale. Pour cela, l’AEF assure aussi bien des missions de conseil et d’expertise que des campagnes de prélèvements et d’analyses sur site. 

Pour répondre aux exigences de plus en plus importantes de la réglementation en termes de recherche de nouvelles substances et de limites de quantification ainsi qu’à la volonté des établissements d’obtenir des résultats le plus rapidement possible, le laboratoire s’est récemment doté d’équipements analytiques performants permettant de quantifier la majorité des paramètres nécessaires à la caractérisation des eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) et des eaux résiduaires :

  • Un analyseur séquentiel par colorimétrie dernière génération, le Smartchem 450© 
  • Un analyseur en flux continu, le Futura V3© 

Les techniciens de l’équipe Chimie-Environnement se sont fortement mobilisés au cours des derniers mois afin de développer puis de valider les protocoles analytiques permettant de réaliser ces essais selon les standards les plus performants, ce qui devrait se traduire prochainement par une accréditation du COFRAC, organisme de référence des essais de laboratoire, ainsi que par un agrément du ministère de l’environnement.

Avec le développement de ces nouveaux appareils, l’AEF peut actuellement proposer l’analyse dans les eaux résiduaires et les EDCH des paramètres suivants :

  • Les paramètres microbiologiques (Escherichia coli, Coliformes totaux, Entérocoques fécaux, Pseudomonas aeruginosa et Legionella pneumophila) ;
  • Les métaux (quatorze métaux accrédités incluant le chrome hexavalent) ;
  • Les matières azotées (azote total kjedahl – NTK, ammoniac, nitrites et nitrates) ;
  • Les matières phosphorées (phosphore total et ortho-phosphate) ;
  • Les anions caractéristiques (chlorures, fluorures et sulfates) ;
  • Les cyanures (libres et totaux) ;
  • L’indice phénol et les détergents anioniques (Agent de surface anionique ou substances extractibles au bleu de méthylène) ;
  • Les paramètres « historiques » (matières en suspension, demande chimique en oxygène, pH, conductivité).

Prélèvements et analyses de légionnelles 

Parallèlement, le laboratoire développe ses capacités  en termes de prélèvements et analyses  de légionnelles et a récemment mis en œuvre une méthode innovante, la méthode IDEXX, qui permet de rechercher la présence de ces bactéries de manière simple et d’avoir des résultats en 7 jours contre 14 jours pour la méthode classique par ensemencement.  En complément des analyses complémentaires qui doivent être réalisées en laboratoire certifié, l’AEF peut ainsi accompagner les établissements qui désirent réaliser des autocontrôles ou des bilans de leurs installations dans la mise en œuvre de cette démarche simplifiée. 

February 19, 2020by admin
Qualité de l'air

Des mesures de la pollution de l’air suite aux incendies de la cathédrale Notre-Dame de Paris et de l’usine Lubrizol de Rouen

La France a été frappée par plusieurs accidents d’ampleur au cours de l’année 2019, aux conséquences environnementales importantes. Dans un contexte de préoccupation croissante en termes de « santé environnementale »,  l’impact sanitaire potentiel des pollutions dans l’air, l’eau et les sols a généré une vive émotion. Les pouvoirs publics ont donc diligenté de nombreuses études pour évaluer les risques à court et long terme sur l’homme et l’environnement. 

Présente sur tout le territoire national, la SNCF a été impactée par ces accidents et a donc réalisé des études pour évaluer les risques pesant sur ses salariés et ses clients. 

L’incendie de Notre-Dame du 15 avril dernier a eu de nombreuses conséquences environnementales, avec notamment une forte pollution au plomb, en particulier à proximité immédiate de la cathédrale.  Des prélèvements surfaciques réalisés par le Laboratoire centrale de la Préfecture de Police (LCPP) ont ainsi montré des concentrations très importantes en plomb déposées sur le parvis de la cathédrale.  L’AEF a été sollicitée pour réaliser une campagne de mesures du plomb à l’intérieur des rames du RER B ainsi que pour contribuer aux expertises sur l’impact de cet incendie sur les gares parisiennes à proximité (Saint Michel Notre Dame, Paris Austerlitz et Gare de Lyon). Les mesures, qui montraient des résultats largement inférieurs aux seuils réglementaires, ont alors  également permis de lever les inquiétudes des agents SNCF concernés. 

De même, le grave incendie survenu dans l’usine de Rouen les 26 et 27 septembre dernier a soulevé de nombreuses interrogations sur la toxicité et l’exposition de la population et des services de secours au panache de fumées de plusieurs kilomètres de long mais également aux conséquences de la pollution sur l’agriculture, l’eau, …  

L’AEF a réalisé des mesures de polluants dans l’air là où des agents SNCF sont présents (quai, bureaux de vente,…) pour le compte de l’Etablissement Régional des Lignes Normandes. Les concentrations de 21 polluants dans l’air, correspondant à ceux identifiés par les pouvoirs publics, ont été mesurées 3 semaines après cet accident. Toutes les concentrations de ces polluants s’étant révélées inférieures aux seuils réglementaires existants, les résultats ont permis d’écarter le risque d’une pollution de l’air persistante suite à cet événement. 

Au-delà d’événements accidentels de ce type, les attentes sociétales sur les entreprises sont très fortes, et celles-ci doivent montrer qu’elles prennent en compte les impacts potentiels que leurs activités font peser sur la santé des populations et l’environnement. En cas d’accident, voire de crise environnementale ponctuelle, les risques, aussi bien au niveau juridique et économique  qu’en termes de réputation sont nombreux et peuvent déstabiliser une entreprise. 

Au cœur de la SNCF, l’Agence d’Essai Ferroviaire, qui a pour mission de mesurer et évaluer les impacts de nos différentes activités sur l’homme et l’environnement, est en première ligne pour répondre à ces nouveaux enjeux. 

February 19, 2020by admin
Analyses Physico-chimiques, Lubrifiants

Suivi de l’usure des lubrifiants en service

De nombreux lubrifiants sont mis en œuvre à bord du matériel roulant pour assurer un fonctionnement optimisé. Ces graisses (roulements, essieux, graisseurs de boudin…) et huiles (huiles de transmission, moteurs, isolantes…) assurent des fonctions essentielles, permettent d’augmenter la durée de vie des équipements et peuvent être vitaux pour la sécurité (éviter les ruptures essieux et les incendies de transformateurs de puissance par exemple).

Les lubrifiants permettent en effet de combattre l’usure, la corrosion de surfaces et  contribuent à l’étanchéité, à l’évacuation de la chaleur et des impuretés. 

Au cours du temps, ces lubrifiants voient leurs caractéristiques physico-chimiques se modifier, ils se dégradent. Cette détérioration dépend des contraintes appliquées et des conditions de fonctionnement (température, charge, durée de fonctionnement.

Nous recensons deux  formes de dégradations : 

  • Les dégradations chimiques, dues notamment à l’oxydation des hydrocarbures qui composent le lubrifiant, au contact de l’air et de la température, avec formation de nouveaux composés tels que des acides,
  • Les dégradations physiques, qui peuvent convenir de sollicitations mécaniques, comme celle des fibres des graisses qui servent à retenir l’huile.

Au-delà d’un certain seuil de dégradation, le lubrifiant n’assure plus correctement sa fonction de lubrification, ce qui peut entraîner des problématiques d’efficacité voire de sécurité. Il est alors nécessaire de réaliser la vidange ou la dépose d’organe et le remplacement du lubrifiant concerné.

Afin de connaître l’évolution des caractéristiques du lubrifiant concerné, il est donc nécessaire d’assurer un suivi de ses caractéristiques physico-chimiques. 

Quatre types de suivi différents ont été développés par le secteur Lubrifiants de l’Agence d’Essai Ferroviaire (AEFL’enjeu est de permettre une utilisation optimisée de ces lubrifiants tout en assurant des pas de maintenance réduits et une maitrise des coûts associés au suivi et à la maintenance.

  • Le suivi en laboratoire : il consiste à réaliser des essais en laboratoire afin de déterminer les caractéristiques physico-chimiques du lubrifiant et de mettre en évidence une éventuelle dégradation. Cela nécessite cependant d’effectuer des prélèvements (pour les huiles) ou une dépose d’organe (pour les graisses) lors de retours en centre de maintenance, plusieurs jours sont parfois nécessaires pour prendre connaissance des résultats. De ce fait ces opérations entrainent des coûts de maintenance importants

Ces prélèvements doivent alors être planifiés régulièrement, selon un pas de maintenance préétabli.  De plus les huiles et les graisses ont un « potentiel » défini à l’avance correspondant à un seuil de fonctionnement à partir duquel les lubrifiants doivent être vidangés et remplacés. 

C’est aujourd’hui ce type de suivi qui est couramment réalisé pour les huiles et les graisses.

L’AEF possède de nombreux équipements de pointe permettant de réaliser ces analyses et des experts pouvant diagnostiquer le pouvoir lubrifiant du produit.

  • Rhéomètre



  • ICp -MS
  • Infrarouge
  • Les analyses en centre de maintenance : 

Certaines analyses peuvent être directement réalisées en centre de maintenance (métaux d’usure par Fluo X, acidité par Infrarouge, etc.). Le développement et le déploiement de ces méthodes est réalisé par l’AEF pour les technicentres SNCF mais aussi les centres de maintenance étrangers. 

February 19, 2020by admin
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JOURNÉE CORROSION

Le 3 novembre dernier s’est tenue sous l’égide de la Famille Technologie Chimie, une journée dédiée à la corrosion sur matériel roulant.

Une dizaine d’experts de l’ingénierie du Matériel ont ainsi échangé sur les différents types de corrosion et les mécanismes physico-chimiques en jeu, le Retour d’Expérience du domaine structure et caisse, les analyses de défaillance, les systèmes de protection par peinture.  Une conférence de l’ingénierie sera proposée en 2021 sur ce sujet.

Agrément du Ministère de l’Environnement

L’AEF est agréé par le ministère de l’environnement pour la mesure de la qualité des eaux usées depuis décembre 2020.

Cet agrément, en plus de l’accréditation du COFRAC, est une reconnaissance et un gage de qualité de la part du ministère de l’environnement. Cette reconnaissance permet notamment de réaliser des analyses de contrôle inopinée mais aussi des analyses pour la mise en œuvre du programme de surveillance pour l’analyse des eaux.

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LE LABO AEF

L’AEF, intégrée à l'ingénierie du matériel, est une entité reconnue pour son expertise dans le domaine des essais au sein de la SNCF. Le pôle Environnement et Prévention de l'Agence est spécialisé dans les problématiques de Santé, Environnement & Analyses Physico-chimiques.

Depuis la création de cette entité en 1933, l'équipe Environnement et Prévention travaille à l'évaluation et la maitrise des risques chimiques, sanitaires et environnementaux du domaine ferroviaire.

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